Les fameuses positions médicales et scientifiques…

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Pour les vegans qui réfutent cet article : tous les liens proviennent de vos propres sources…

Il y a un argument qui revient en permanence lors d’un échange avec les vegans… Il y aurait un consensus scientifique sur la sécurité d’une alimentation végane…
Pour preuve, ils nous sortent toujours la même liste choisie de positions qui sont censées valider une alimentation vegane…

Vegan pratique nous dresse la fameuse liste des associations

Le titre est prometteur… Positions médicales et scientifiques…

Alors vérifions ce qu’il en est et prenons une par une les fameuses positions médicales et scientifiques…

Academy of Nutrition and Dietetics :

Sans aucun doute la plus citée car la plus ancienne. Plusieurs éditions ont été faites depuis des décennies avec une rigueur plus que douteuse…
En effet, on peut lire dans l’édition de 1993 qu’il suffit pour se procurer de la vitamine B12 de ne pas laver ses légumes…faisant courir un risque sanitaire majeur ( Salmonella, Bacillus cereus, Escherichia coli, Yersinia enterocolitica, Clostridium perfringens, Clostridium botulinum, Listeria ou Shigella) à ceux qui auraient suivi ces recommandations (en plus d’une carence certaine en B12).

Cela montre le manque de sérieux et de rigueur scientifique et le peu de crédibilité de cette position, faisant des millions de personnes qui croient à ces recommandations des cobayes

Nous avons eu l’occasion de détailler la position de 2009 qui ne repose sur pratiquement aucune étude et qui est écrite par des pro végés qui vivent du business végé :

Melina Vesanto co-auteure de livres dans le domaine de la nutrition végétarienne, végétalienne et crudivore… Le Raw veganisme qui même dans les rangs vegans est très décrié… Bref, une référence…

Winston Craig, membre de l’Église des Adventistes du Septième jour. Église qui a déployé des moyens considérables pour faire valoir institutionnellement le végétarisme et/ou le végétalisme au sein de l’ADA (maintenant AND) à travers la formation de diététiciens sensibilisés à la cause.

Suzan Levin vegane également qui fait du véganisme son business (livre, consultations).

Ann Reed Mangel vegane et vivant de la promotion du véganisme (livre et consultation).

Il aurait été plus pertinent d’avoir des personnes neutres pour donner de la crédibilité à cette position par ailleurs décriée par d’autres membres de l’AND.

On notera l’humour des auteurs….

Comment peut on accorder du crédit à une pseudo position aussi orientée.
Une petite mention en tout bas de page précise qu’il n’a pas été demandé aux relecteurs d’approuver cette position… Nuance ô combien importante…

L’AND est d’ailleurs un organisme privé financé par l’agroalimentaire comme on peut le constater dans leur financement.

Avec des auteurs avec un tel parti pris on comprend mieux pourquoi on arrive à écrire des aberrations telles que ne pas laver ses légumes permet d’obtenir de la B12. Peu importe les preuves ou pas, seule la conclusion importe.

En dehors du manque de sources déjà évoqué, il est curieux de noter une certaine propension à s’autociter comme source…

Pour la rigueur scientifique, on repassera. Pourtant, les vegans fondent majoritairement leur argumentaire sur la faisabilité du véganisme sur cette position peu pertinente.


Ce manque de pertinence a d’ailleurs été relevé dans une publication de 2018 de Critical Reviews in Food Science and Nutrition :

Dieteticiens du Canada

et là on a un bel exemple de manipulation…

On met le logo de la vraie association des diététiciens Canadiens, (Dietitians of Canada – Accueil)

Mais le lien renvoie vers ça

Le site officiel des diététiciens Canadiens n’a aucune position en faveur du véganisme… Quand on cherche le mot vegan sur leur site, il n’y a aucune réponse.
Unlock food est un site annexe qui propose des articles et des mises en relation avec des diététiciens.

Et là qu’avons-nous ? Aucune étude !!! Rien.
Ce n’est pas une position officielle, mais un article non signé et non sourcé…

British National Health Service (NHS)

Pas de position officielle mais un guide Eatwell qui n’est autre que le guide publié par la Vegan Society comme le rappelle la BDA (British Dieteticians Association) Introducing the Vegan Eatwell Guide (bda.uk.com) et qui précise que « En un coup d’œil, le Guide Eatwell végétalien donne une idée approximative de la façon d’équilibrer les groupes alimentaires et de faire bon usage des aliments enrichis et de la supplémentation. »

Donc là encore ce n’est pas une position officielle. Aucune étude. Juste le guide de la Vegan Society.

British Nutrition Fondation:

Là enfin il y a un peu plus de matière… Première chose, ils désavouent Melina Vesanto et le crudivorisme...
Deux documents sont disponibles en téléchargement. Un résumé et le détail complet.

Au niveau des études citées, elles confirment qu’il n’y a pas de bénéfice si on compare les végétariens à des populations omnivores attentives à leur alimentation (pas d’étude concernant les vegans). Au contraire, ils indiquent que végétariens et vegans sont plus à risque d’avoir un taux d’homocystéine élevé, facteur de maladies cardiovasculaires…
Les auteurs rappellent que les vegans absorbent moins de vitamine D, calcium et iode, de zinc notamment en raison des anti-nutriments présent en grand nombre dans les végétaux, et qu’ils doivent se supplémenter en DHA…

Pas de bénéfice en terme de risque de cancers.

Les auteurs citent entre autre l’étude EPIc Oxford qui a étudié les apports nutritionnels des omnivores, végétariens et vegans… Etude qui confirme de moins bons apports en protéines, vitamine A, Vitamine D, vitamine B12, calcium et zinc….

Conclusion (sur les végétariens, rien sur les vegans) :  il y a besoin de plus de recherches pour établir si oui ou non le végétarisme a un rôle à jouer dans la protection contre certaines maladies. […] Suivre une alimentation végétarienne, n’est pas automatiquement synonyme de meilleure santé….

C’est censé être une position pro végé ?

Conseil national de la santé et de la recherche médicale (Australie)

Il faut chercher dans le site car aucune occurrence ne mentionne le véganisme. Il faut télécharger un guide général où ne figurent que des recommandations basiques et aucune étude.

Ce qui me dérange c’est ce sentiment de vouloir tronquer (volontairement?) certaines parties …. Les parties tronquées sont en gras et italique…

« Les Australiens qui ont une alimentation végétarienne peuvent trouver tous les nutriments nécessaires si les besoins énergétiques sont comblés et si le nombre et la quantité appropriés de portions des Groupes de cinq aliments sont consommés tout au long de la journée. Les personnes qui ont une alimentation végétalienne doivent choisir leurs aliments pour assurer la quantité adéquate de fer et de zinc et doivent optimiser l’absorption et la biodisponibilité du fer, du zinc et du calcium. Pour les personnes qui ont une alimentation végétalienne, une supplémentation en vitamine B12 est recommandée. « 

Page 55 du guide

« Pour les femmes enceintes et les enfants végétariens, il faut noter que le fer est limité sur cette alimentation et que des sources additionnelles de fer sont essentielles pour couvrir les besoins »

Page 60

« L’édition 2003 des directives diététiques portait sur les régimes végétariens et vegans et leur influence sur les besoins en calcium à cause de la teneur relativement élevées en oxalates et phytates de certaines plantes. [..] Ceux qui suivent une alimentation végane doivent trouver des alternatives fortifiées en calcium et chercher des conseils d’un professionnel de la santé en ce qui concerne la nécessité de prendre des compléments »

Concernant la position australienne, il semble y avoir une volonté délibérée de minimiser les risques en tronquant les parties qui pourraient faire peur à de potentiels nouveaux vegans. Et pourtant le zinc et le calcium font partie des problématiques récurrentes. Preuve que cela n’est pas aussi facile…

Le Ministère de l’agriculture des États-Unis USDA…

Le lien ne fonctionne plus mais ce site renvoie vers d’autres liens comme celui de la AND. Ce n’est donc qu’un doublon…

Heart and Stroke :

Un article sans aucune étude d’un auteur inconnu…

The Mayo Clinic (USA) :

Un article d’un auteur inconnu avec quelques recommandations comme la prise de compléments en DHA Mais aucune étude.

 » L’essentiel est de connaître vos besoins nutritionnels pour planifier une alimentation qui les couvre. » Tout le problème est là…

Direction générale de la santé du Portugal.

Le lien ne fonctionne plus, il faut chercher un peu pour en retrouver un.

Là aussi le résumé est tronqué…


Page 21 :

« L’EPA et le DHA sont limités chez les lacto-ovo-végétariens et sont quasi inexistants dans un régime vegan. Cependant certains denrées alimentaires d’origine végétale enrichis, peuvent compenser les besoins en omega 3, que ce soit des micros algues pour l’EPA et le DHA… »

Page 29 :
à propos du zinc

« Cependant, chez les vegans, les femmes enceintes, les enfants et adolescents, la prise de compléments pourrait être recommandées » étude à l’appui.

Page 30

A propos du calcium

« Celles et ceux qui suivent une alimentation végane présentent une prise de calcium sensiblement plus basse, c’est pourquoi des aliments enrichis sont à privilégier… »

Un peu plus loin on retrouve un paragraphe sur les oxalates contenu dans de nombreux végétaux qui diminue la biodisponibilité du calcium. D’où le fameux « bien planifié ».
Le fait de manger moins salé (mais quid du sodium, une autre problématique) diminue les pertes de calcium dans les urines…


Page 33

A propos du sodium justement…

« Il est possible que les vegans consomment moins de la moitié du sodium observé chez les non végétariens. » Les poissons et les fromages étant parmi les meilleures sources de sodium…

Page 34 les conclusions :

« L’adoption et le maintien d’une alimentation végétarienne et en particulier végane, demande un minimum de connaissance spécifique en terme d’alimentation et de nutrition, qui bien que simples, ne sont pas intuitives. »

« En ce qui concerne les protéines, bien qu’il soit possible d’assurer un profil correct d’acides aminés pour la plupart des personnes suivant un régime vegan, obtenir ce profil demande une sélection particulière d’aliments, ce qui peut être difficile pour la plupart des consommateurs. »

On est donc loin d’une position qui indique une pratique facile et non risquée…

Ministère de la Santé d’Israël

Là encore un résumé tronqué…

« Il est très important de surveiller de près les nourrissons des familles végétariennes, en particulier ceux des familles végétaliennes, car les lacunes suivantes pourraient apparaître :

Les régimes végétariens et végétaliens de fer fournissent moins de fer disponible. Il est donc important de consommer de bonnes sources végétales de fer, comme les légumineuses et les céréales (il est très important de faire attention à les ramollir et à les réduire en purée avant de servir au nourrisson).

Vitamine B12 Les régimes végétariens, mais surtout végétaliens, pourraient fournir trop peu de cette vitamine. Il est important de consulter un médecin et une diététiste à ce sujet.

Zinc Un nutritionniste/diététiste peut évaluer l’alimentation du nourrisson. S’il s’est révélé déficient en sources de zinc disponible, des aliments riches en zinc et/ou enrichis devraient être ajoutés, ou un supplément approprié devrait être pris.

Calcium et vitamine D Éviter le lait et les produits laitiers nécessite une attention particulière à la supplémentation en calcium. Il est également recommandé d’utiliser des aliments enrichis en vitamine D.

Acides gras Ne pas consommer d’aliments d’origine animale, comme le poisson et les œufs, pourrait causer une carence en acides gras oméga 3. Il est donc recommandé d’utiliser en conséquence des sources d’acides gras comme le canola et l’huile de soja, les algues et les noix.

Iode Puisqu’ un régime végétarien, et en particulier un régime végétalien, est faible en iode, en cas d’utilisation de sel, il est recommandé d’utiliser un sel enrichi en iode. »

Association des diététiciens d’Australie :

Un simple guide basique.

Là aussi on tronque… « Les régimes végétaliens sont un type de régime végétarien, où seuls les aliments à base de plantes sont consommés. Avec la planification, ceux qui suivent un régime végétalien peuvent couvrir toutes leurs bases nutritives, mais il y a des choses supplémentaires à considérer. »

« Si vous suivez un régime végétalien, vous devez être conscient de votre apport en certains nutriments spécifiques.

Acides gras oméga-3: Notre corps ne peut pas synthétiser les acides gras oméga-3 lui-même, il est donc important de les obtenir par la nourriture. Les sources marines d’oméga-3 procurent le plus d’avantages pour la santé. Les sources végétales contiennent un type différent d’ oméga-3 que les sources marines. Notre corps peut convertir certains acides gras oméga-3 à partir de sources végétales en la forme la plus bénéfique que l’on trouve dans les sources marines, mais le taux de conversion est faible. Les sources végétales d’ oméga-3 comprennent les graines de lin et les graines de lin, les noix, les graines de, l’huile de sevrage et l’huile de canola. Il existe également des suppléments végétaliens d’oméga-3 marins disponibles. »

Et surtout on tronque la conclusion…

« Que vous suiviez actuellement un régime végétalien ou que vous envisagiez d’adopter cette façon de manger, vous pourriez bénéficier des conseils et du soutien d’un diététicien accréditée (DA) qui s’intéresse particulièrement à ce domaine. Un DA peut travailler avec vous pour s’assurer que vous répondez à vos besoins nutritionnels individuels. »

Canadian Diabetes Association

Je cite Vegan Pratique « Les études d’intervention ont montré que les Régimes Alimentaires à Base de Végétaux (RABV) étaient tout aussi efficaces, sinon plus, que les autres régimes alimentaires destinés aux personnes diabétiques .. »

Là on joue clairement sur le terme régime à base de végétaux… Régime à base de végétaux ne veut pas dire ni végétarien, ni vegan comme le rappellent les mêmes Heart and Stroke précédemment cités…
On réinvente l’eau chaude en découvrant qu’une alimentation équilibrée est meilleure…

Vegetarian and Plant-Based Diets in Health and Disease Prevention

On ne peut que regretter que Vegan Pratique ne mette qu’ un lien qui ne donne pas accès à la version complète (volontairement?)
Une version plus complète se trouve  ici
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce livre n’est pas un plaidoyer contre la viande…
C’est certainement le lien le plus documenté mais pas le plus en faveur du véganisme…

Je vous fais une petite sélection :

Chapitre 4 – Végétarisme et troubles de l’alimentation

« La recherche établit un lien entre le végétarisme et la pathologie liée à l’alimentation, de sorte que la prévalence des comportements alimentaires désordonnés est significativement plus élevée chez les personnes qui évitent les produits animaux, par rapport aux omnivores. »

Chapitre 12 – Consommation de viande et résultats pour la santé

« Les associations entre la consommation de viande et la mortalité ou l’incidence des maladies chroniques ont été évaluées dans un très grand nombre d’études épidémiologiques observationnelles depuis les années 1970. Une consommation élevée de viande, en particulier une consommation élevée de viande rouge et transformée, fait souvent partie d’un régime dit occidental qui se caractérise également par de faibles apports en fruits et légumes et des niveaux élevés de consommation de produits céréaliers raffinés, de matières grasses, de sucre et d’aliments industriels. Par conséquent, les associations avec la consommation de viande peuvent être confondues par des associations avec un comportement alimentaire global, ainsi qu’avec d’autres comportements malsains« 


Chapitre 17 – Santé des os et régimes végétaliens  

« Les végétaliens peuvent être plus à risque de développer une faible masse osseuse en raison du manque de consommation adéquate de nutriments spécifiques bénéfiques pour les os que l’on trouve en grande partie dans les produits animaux, tels que le calcium, la vitamine D,les protéines, la vitamine B12, zinc et acides gras n-3. »

Chapitre 20 – Régimes végétariens et risque de diabète de type 2

Ce n’est pas un risque mais juste pour rétablir que la consommation de viande et diabète n’est pas avéré.

« Les preuves directes et interventionnelles que la consommation de viande rouge nuit à la sensibilité à l’insuline ou augmente la résistance à l’insuline font défaut. L’explication la plus convaincante du risque plus faible de diabète de type 2 chez les végétariens est la totalité de l’IMC inférieur et les avantages d’une alimentation généralement plus saine que ceux consommés par les omnivores, en plus de l’absence de viande transformée et peut-être aussi non transformée dans l’alimentation. »

En clair, comparer un régime riche en végétaux a une alimentation omnivore qui va de la malbouffe industrielle à une alimentation saine comprenant de la viande n’a aucune pertinence.

Les deux plats si dessous sont classés omnivores mais n’ont pas du tout le même impact en fonction de la fréquence à laquelle on les mange…

Chapitre 23 – Maladie cardiaque ischémique chez les végétariens et ceux qui consomment un régime principalement à base de plantes

« Il n’existe aucune preuve convaincante que l’évitement total de la viande et des produits carnés confère une cardio-protection en soi. »

Chapitre 24 – Régimes végétariens et microbiome

« On s’attend à ce que les régimes végétariens puissent avoir des effets importants sur le microbiome intestinal, et par conséquent sur la santé, bien que les preuves publiées existantes soient limitées et quelque peu incohérentes. »

Chapitre 29  – Nourrissons végétariens et alimentation complémentaire

« Dans l’alimentation complémentaire végétarienne plus restrictive, et en particulier dans les régimes végétaliens, les nourrissons devraient être complétés pour éviter les carences. »

« Au cours de la première année de vie, les nourrissons qui ne peuvent pas être allaités devraient recevoir une préparation de suivi et absolument aucune autre préparation qui ne soit pas adaptée. »

Chapitre 30 – État nutritionnel des enfants végétariens

« Il est particulièrement important de se rappeler qu’un régime végétarien appliqué chez les enfants peut conduire à un apport insuffisant en calcium, zinc, fer, vitamine B12, la vitamine D, et les fibres, ainsi que les calories, les protéines et les acides gras oméga 3 dans une moindre mesure. Les professionnels de la santé et de la nutrition peuvent être utiles pour les jeunes végétariens et les parents lors de la planification d’un régime végétarien approprié et lors de la surveillance des déficits nutritionnels potentiels. »

Chapitre 31 – Nourriture et repas chez les enfants et adolescents végétariens

« Un examen pédiatrique régulier est également recommandé. » Tiens donc…

Chapitre 32 – Régimes végétariens et à base de plantes pendant la grossesse

« Les preuves sur les avantages et les inconvénients des régimes à base de plantes pendant la grossesse sont rares, et hétérogènes »

« Dans l’ensemble, les régimes alimentaires bien équilibrés, variés et contrôlés à base de plantes pendant la grossesse sont sécuritaires sur le plan nutritionnel, et ils ne sont pas associés à des problèmes cliniques chez la mère ou l’enfant, en santé et en maladie, à condition qu’ils soient suffisamment variés et équilibrés et qu’une attention particulière soit accordée aux besoins nutritionnels (en particulier, la vitamine B12, vitamine D, fer et zinc). »

Chapitre 33 – Régime végétarien et femmes ménopausées

« Les changements dans les niveaux d’hormones chez les femmes ménopausées augmentent le risque de maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, une mauvaise santé osseuse et le cancer. Les femmes végétariennes ménopausées peuvent obtenir divers avantages pour la santé des régimes à base d’aliments végétaux, mais des études ont également observé de mauvaises conditions nutritionnelles chez les femmes végétariennes ménopausées, telles qu’une mauvaise absorption des nutriments et un état nutritionnel. »

Chapitre 34 – Profils nutritionnels des végétariens âgés

« Les preuves limitées sur les profils nutritionnels des végétariens âgés sont examinées, et des recommandations spécifiques sont faites pour les régimes des végétariens âgés et pour la poursuite des recherches. Dans l’ensemble, les résultats chez les végétariens âgés sont compatibles avec ceux chez les jeunes végétariens, montrant de nombreuses caractéristiques nutritionnelles favorables, mais aussi des faiblesses potentielles dans certains régimes végétariens, en particulier en ce qui concerne la vitamine B12, calcium, protéines et zinc. La quantité limitée de recherches sur les végétariens âgés est frappante, étant donné le vieillissement des populations et l’intérêt accru pour les régimes végétariens et à base de plantes. D’autres recherches sur les végétariens âgés devraient inclure un examen attentif du zinc et des acides gras oméga-3 et devraient très soigneusement s’adapter à toute différence d’âge entre les groupes alimentaires. »

En gros, on manque de recul… A vous de faire les cobayes…

Chapitre 37 – Statut des acides gras polyinsaturés chez les végétariens

« L’acide linoléique et l’acide α-linolénique (ALA) des plantes donnent lieu à des acides gras polyinsaturés à longue chaîne oméga-6 et oméga-3. Dans les tissus humains, l’acide linoléique est converti principalement en acide arachidonique et l’ALA moins efficacement en acide docosahexaénoïque (DHA). Par rapport aux omnivores, les végétariens et les végétaliens ont des apports plus élevés d’apports linoléiques et similaires/plus importants d’ALA, mais ils manquent habituellement de DHA et ont des proportions plus élevées dans le sang, le lait et les tissus adipeux d’acide linoléique et d’oméga-6 à longue chaîne, et moins d’oméga-3 à longue chaîne. « 

On sait depuis peu qu’un manque de DHA est associé à un vieillissement prématuré du cerveau.
On sait également que l’excès d’omégas 6 est néfaste car pro inflammatoire.

Chapitre 38 – Implications d’un régime à base de plantes sur les besoins en zinc et l’état nutritionnel

« Il est suggéré que les populations consommant des régimes à base de plantes ont besoin de plus grandes quantités de zinc alimentaire que les populations omnivores pour maintenir la santé. »

« De nombreux groupes végétariens ont un statut de zinc inférieur à celui de leurs homologues non végétariens. »

« Dans les populations ayant des besoins accrus, tels que les enfants et les femmes enceintes, les relations entre l’état du zinc, les adaptations physiologiques à un régime faible en zinc et les résultats pour la santé nécessitent une étude plus approfondie. »

Chapitre 39 – Régimes à base de plantes et statut de fer

« L’absorption du fer est naturellement restreinte, et les régimes monotones à base de plantes riches en inhibiteurs de l’absorption du fer, tels que consommés dans des milieux non privilégiés dans le tiers monde, sont considérés comme un facteur de risque étiologique important pour l’anémie ferriprive. En revanche, un certain nombre d’enquêtes petites et non représentatives dans les sociétés occidentales ne suggèrent pas un risque accru pour l’anémie ferriprive, mais elles indiquent que les régimes à base de plantes augmentent le risque de faibles réserves de fer. On suppose généralement qu’un régime végétarien bien planifié riche en exhausteurs d’absorption de fer peut fournir de grandes quantités de fer pour correspondre aux besoins, même dans les groupes vulnérables tels que les femmes en âge de procréer, les nourrissons et les enfants, qui ont les exigences les plus élevées pour le fer. » Vous avez bien lu !!! On suppose….

Chapitre 40 – Régimes à base de plantes et apport et statut en sélénium

« Le sélénium (Se) est un oligo-élément essentiel pour les mammifères, mais pas pour les plantes. Cette différence fondamentale est d’une grande importance pour un régime à base de plantes, car il est très difficile de prédire la teneur en Se des nutriments dérivés des plantes. Selon le lieu de résidence, la teneur en Se du sol, et le choix des aliments individuels, un régime purement végétarien peut conduire à l’insuffisance en Se. Par conséquent, un statut en Sélénium relativement faible chez les ovolactovegetarians et les végétaliens par rapport aux omnivores a été déterminé dans un certain nombre d’études épidémiologiques.« 

Chapitre 42 – État de l’iode, fonction thyroïdienne et végétarisme

« L’iode est un nutriment essentiel à la formation d’hormones thyroïdiennes, qui sont pertinentes pour la santé tout au long de la vie. La carence en iode est un problème mondial qui touche principalement les enfants et les femmes pendant la grossesse. En l’absence de prophylaxie, la sécurisation de l’iode par l’alimentation peut être difficile. Les principales sources alimentaires sont le lait, les produits laitiers et les fruits de mer, qui sont souvent exclus dans les régimes végétariens et végétaliens. Dans ce chapitre, nous passons en revue les preuves disponibles concernant la prise et l’état d’iode dans les populations végétariennes, aussi bien que d’autres éléments nutritifs importants pour la santé thyroïde. La prévalence des maladies thyroïdiennes chez les végétariens, y compris les végétaliens, est également examinée, parallèlement à la prise en compte d’autres facteurs alimentaires susceptibles d’affecter la santé thyroïdienne. »

Chapitre 45 – Exposition aux résidus de pesticides et aux contaminants de la population végétarienne

« Dans le présent chapitre, les expositions diététiques de différentes populations végétariennes aux résidus de pesticides ainsi qu’à ceux aux contaminants sont discutées, basées sur des données françaises. Pour 48 résidus de pesticides sur 421, il a été démontré que, sur la base du calcul théorique de l’exposition, les végétariens pouvaient avoir des expositions plus élevées que celles de la population générale. [..] En ce qui concerne les contaminants, les expositions aux phytoestrogènes ou à certains oligo-éléments (Cd, Al, Ni) étaient plus élevées pour la population végétarienne que pour celles de la population générale. »

Département national de la santé, Afrique du Sud

C’est un guide nutritionnel général. Les risques sont indiqués dans le résumé de Vegan Pratique.
Pas grand-chose à rajouter si ce n’est que page 72 il est recommandé aux vegans de prendre des compléments de B12, B2 et DHA.

Ministère de la santé du Brésil

Le résumé fait par Vegan Pratique n’est pas une position en faveur du veganisme.

« Le niveau de restriction établira le niveau d’attention requis et le besoin de conseils d’un diététicien.« 

Là encore c’est un simple guide nutritionnel. Aucune mention des vegans dans ce guide… Le guide précise que les conseils spécifiques aux végétariens ne sont pas inclus dans ce guide…

Ministère de la santé du Sri Lanka

Pas grand-chose à rajouter, les risques sont clairement indiqués. Les vegans ne sont pas cités dans ce guide nutritionnel.

« Les régimes végétariens sont sains et nutritifs s’ils sont soigneusement planifiés. Les carences nutritionnelles telles que les protéines, le fer, la vitamine B12, le calcium et le zinc sont courantes chez les végétariens et peuvent être comblées en intégrant une grande variété d’aliments à votre régime alimentaire quotidien. »

En gros théoriquement c’est possible mais pas en pratique…

Ministère de la santé de Nouvelle-Zélande

Là encore un guide à destination des végétariens. Les vegans sont juste évoqués et le guide conseille aux vegans de faire vérifier régulièrement leur statut de vitamine B12 par un médecin.

Conclusion

Le titre de l’article de Vegan pratique était  » Positions médicales et scientifiques », or nous n’avons vu ni de positions médicales, ni de positions scientifiques en faveur du véganisme….

Il est important de souligner que toutes ses positions (quand il ne s’agit pas d’un simple guide) utilisent le conditionnel. Elles ne disent pas un régime végétarien permet d’obtenir mais peut permettre… sous conditions.
De plus, la plupart de ces publications ne sont pas étayées par des études ou alors par des études ayant un faible niveau de preuves et c’est donc la conviction de l’auteur qui oriente la conclusion en fonction de ses croyances (dans le cas de l’AND).

Il ne faut pas non plus oublier que la plupart des publications recensées sont des portails pour mettre en relation avec des professionnels de la nutrition. Mettre à disposition un guide n’est pas un plaidoyer en faveur de végéta*isme… Par contre publier une tribune contre, c’est se priver de clients potentiels…
La plupart de ces publications convergent néanmoins vers la nécessité de se faire encadrer et suivre par des professionnels. Evidemment, ce genre de mise en garde est de nature à faire peur aux éventuels nouveaux vegans…

Positions occultées

Cette liste pourrait laisser penser (sauf à rentrer dans le détail comme nous venons de le faire) qu’il y a un consensus sur le sujet.
Or ce n’est pas le cas, et de nombreux organismes se sont positionnés défavorablement prenant appui sur la littérature scientifique…

C’est le cas notamment des nutritionnistes Allemands :

Deutsche Geselschaft für Ernährung e.V.

« Sur la base de la littérature scientifique actuelle, la Société allemande de nutrition (DGE) a développé une position sur le régime végétalien. Avec un régime pur à base de plantes, il est difficile, voire impossible, d’obtenir un approvisionnement adéquat en certains nutriments. Le nutriment le plus essentiel est la vitamine B12. Les autres nutriments potentiellement critiques dans un régime végétalien comprennent les protéines respectivement acides aminés indispensables, acides gras n-3 à longue chaîne, autres vitamines (riboflavine, vitamine D) et minéraux (calcium, fer, iode, zinc et sélénium). La DGE ne recommande pas un régime végétalien aux femmes enceintes, allaitantes, nourrissons, enfants ou adolescents. Les personnes qui souhaitent néanmoins suivre un régime végétalien doivent prendre en permanence un supplément de vitamine B12, faire attention à un apport adéquat en nutriments, en particulier en nutriments essentiels, et éventuellement utiliser des aliments enrichis ou des compléments alimentaires. »

Leur position datée de 2016 a été réaffirmée en 2020.
 » La position de la DGE sur l’alimentation végétalienne reste inchangée chez les personnes ayant des besoins particuliers en matière d’approvisionnement en nutriments. Dans l’orientation des femmes enceintes, des allaitantes, des enfants et des parents qui souhaitent se nourrir ou nourrir leurs enfants végétaliens, les spécialistes doivent souligner les risques d’une alimentation végétalienne, mettre en évidence les options d’action et offrir en même temps le meilleur soutien possible à la mise en œuvre d’un régime végétalien adapté aux besoins, afin de prévenir ou d’éviter un déficit en nutriments et donc une dérive. »

Celle le cas également de la Suisse

Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires

Leur position est détaillée dans un rapport téléchargeable. Je vais tenter d’en faire un rapide résumé.

Cette position remet en question les études qui avaient tendance à montrer certains avantages pour la santé pointant la faiblesse des preuves.

Femmes enceintes : pas de données.

Nourrissons : « Les protéines végétales se digèrent moins facilement et présentent une composition en acides aminés plus limitée que les protéines d’origine animale. Leur proportion doit être accrue de 30 à 35 % pour les enfants de moins de deux ans, de 20 à 30 % pour les enfants de deux à six ans et de 15 à 20 % pour ceux âgés de plus de six ans afin d’atteindre le niveau requis. »

« Les acides gras oméga-3 (ALA, EPA, DHA) sont cruciaux pour le développement neurologique. Étant donné que les fruits de mer et les algues sont riches en DHA et en EPA, un enfant ne recevant pas ces aliments peut uniquement s’appuyer sur des précurseurs tels que l’ALA. Les enfants prématurés présentent un risque plus important de développer une carence. La supplémentation en acides gras n-3 à longue chaîne pourrait être envisagée. »

Or on sait que la conversion de l’ALA en DHA est très réduite chez l’humain, c’est donc faire peser un risque pour le développement cérébral de l’enfant… Les sites pro vegans indiquent l’inverse malgré le consensus scientifique sur le sujet.

« En raison de la biodisponibilité potentiellement réduite du fer et du zinc dans les aliments d’origine végétale, les enfants nourris selon un régime végétalien devraient voir leur apport en fer multiplié par 1,8 par rapport à ceux consommant des produits d’origine animale. »

 » Un risque de carence en iode peut survenir s’ils ingèrent uniquement de la nourriture préparée par leurs parents. Pour prévenir toute carence, la publication de la COFA « L’alimentation durant les 1000 premiers jours de vie » recommande de remplacer partiellement la nourriture préparée à la maison par des aliments supplémentés en iode ou d’y ajouter une supplémentation en iode de 50 µg par jour. »

Personnes âgées :  » Certains des nutriments qui posent problème sont ceux qui présentent souvent un risque de carence dans le cadre d’un régime végétalien, p. ex. les protéines, la vitamine D, le zinc, la vitamine B12 et le calcium. Un régime végétalien pourrait par conséquent aggraver les carences nutritionnelles, qui pourraient s’avérer critiques dans le cas d’une polymorbidité ou d’une fragilité. »

Syndrome du côlon irritable (SCI)

Les données existantes suggèrent une augmentation significative des symptômes du SCI chez les personnes suivant un régime végétarien / végétalien. Des recherches complémentaires s’imposent pour examiner les effets des régimes végétariens / végétaliens pauvres en FODMAP, qui seraient donc très stricts, éventuellement liés à des carences nutritionnelles.

Troubles mentaux

Les données européennes récentes disponibles suggèrent que les régimes végétariens pourraient être associés à un risque accru de développement de troubles mentaux.

Conclusions et recommandations

Un régime végétalien bien planifié et supplémenté pourrait en théorie couvrir les besoins nutritionnels, mais les résultats montrent qu’en réalité, des carences sont fréquentes pour certains nutriments. Si des sujets hautement motivés veulent adopter ou conserver un régime végétalien, ils devraient être informés des directives alimentaires, des besoins en supplémentation et des précautions de suivi possibles.

Les dernières études européennes montrent que les effets à long terme des régimes végétaliens sur la santé (telles que les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2) ne sont pas incontestablement bénéfiques. Eu égard au faible nombre d’études consacrés au végétalisme et à la preuve scientifique limitée découlant des résultats divergents sur ces maladies, des recherches supplémentaires s’imposent avant de pouvoir recommander un tel régime comme mesure de santé publique en Suisse. Ces études devraient prendre en compte l’évolution démographique marquée par le vieillissement de la population ainsi que la durée des régimes végétaliens (et éventuellement l’alternance des modes d’alimentation tout au long de la vie ou les changements entre les diverses formes de régimes suivis), les schémas alimentaires typiques et les motivations pour adopter un régime végétalien, de même que les choix de mode de vie.

L’Académie Royale de médecine de Belgique

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Elle a pris position contre cette alimentation pour les enfants , les femmes enceintes et allaitantes….

Elle affirme que le régime végétalien, ou végan, qui exclut tous les produits issus du règne animal (viande, poisson, œufs, produits laitiers…) ne peut être suivi par un enfant sans risque majeur pour la santé, et doit, chez l’adulte, être effectué sous suivi médical pour éviter les carences.

“Ce régime restrictif nécessite un suivi permanent des enfants pour éviter les carences et des retards de croissance souvent irréversibles

“Il est inadapté pour les enfants à naître, les enfants, les adolescents et pour les femmes enceintes et allaitantes. Les quantités de protéines de haute valeur biologique, de vitamine B12, de vitamine D, de calcium, de fer, de zinc, d’iode et de DHA sont particulièrement visées dans les carences observées”, “Il est non recommandé médicalement et même proscrit de soumettre un enfant, en particulier lors des périodes de croissance rapide, à un régime potentiellement déstabilisant, nécessitant des supplémentations et des contrôles fréquents. Ce concept d’alimentation s’apparente à une forme de traitement qu’il n’est pas éthique d’imposer à des enfants”

Les différentes associations de pédiatres italiennes se sont de nouveaux prononcées défavorablement.

La Société italienne de pédiatrie préventive et sociale (SIPPS), en collaboration avec la Fédération italienne des pédiatres (FIMP) et la Société italienne de médecine périnatale (SIMP) a donc décidé d’étudier le problème de l’adéquation des régimes végétariens par rapport à la croissance et développement neurocognitif des enfants, ainsi que leurs effets en tant que facteurs d’exposition (à la fois de risque et de prévention) pour les maladies transmissibles et non transmissibles et pour les troubles de l’alimentation, sur la base de la recherche et de l’évaluation des preuves scientifiques disponibles à ce jour, menées selon une méthodologie validée.

Le régime végétalien? 

Mieux vaut l’éviter . « Il n’est pas recommandé aux femmes enceintes ou allaitantes et aux nourrissons, enfants et adolescents », écrivent les experts Sipps. Et dans tous les cas, ceux qui «veulent suivre ou faire suivre à leurs enfants ce modèle diététique doivent recevoir tous les compléments nécessaires». La vitamine B12 en premier lieu. Pas seulement. Ces sujets doivent être étroitement surveillés. Et suffisamment informés sur les risques auxquels les enfants impliqués dans ce choix peuvent être exposés. Le discours sur le régime lacto-ovo-végétarien est différent. Cela « peut être accepté ». Mais seulement « si soigneusement planifié et complétée par des nutriments carencés « . Et, dans tous les cas, » dans les périodes de la vie particulièrement stressantes d’un point de vue métabolique « , comme pendant la grossesse ou l’allaitement, ou chez les enfants jusqu’à 3 ans ou les adolescents, l’attention doit se multiplier , en recourant, si nécessaire, à une « supplémentation plus importante » ou à une « intégration avec d’autres aliments ». En définitive, le seul régime recommandé par Sipps est le régime méditerranéen, « idéal pour assurer la santé des enfants et des adultes ». 

Et sans chercher plus loin, il suffit de lire les conclusions du Groupe Francophone d’Hépatologie-Gastroentérologie et Nutrition Pédiatriques datées d’Octobre 2019…

G.F.H.G.N.P - Groupe Francophone d'Hépatologie-Gastroentérologie et Nutrition Pédiatriques

« Les régimes vegans qui excluent tout produit animal du registre de l’alimentation ne sont pas adapté à l’espèce humaine…. Les inévitables carences nutritionnelles qu’elles causent sont particulièrement sévères chez les enfants, car ils seront affectés tout au long de leur vie…. »

European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology, and Nutrition (ESPGHAN)

ESPGHAN NEC Monothematic Conference - Online | British Association of  Perinatal Medicine

Dans sa position datée de 2017, l’ESPGHAN ne recommande pas une alimentation végane pour les nourrissons et les enfants.


« Les régimes végétaliens ne doivent être utilisés que sous surveillance médicale ou diététique appropriée pour s’assurer que le nourrisson reçoit un apport suffisant en vitamine B 12 , vitamine D, fer, zinc, folate, omégas 3 à chaines longues, protéines et calcium, et que le régime est suffisamment nutritifs et dense en énergie. Les parents doivent comprendre les graves conséquences du non-respect des conseils « 


« Bien qu’en théorie, un régime végétalien puisse répondre aux besoins nutritionnels lorsque la mère et l’ enfant suivent les conseils médicaux et diététiques concernant la supplémentation, les risques de ne pas suivre les conseils sont graves, y compris des dommages cognitifs irréversibles dus à une carence en vitamine B 12 et la mort. Si un parent choisit de sevrer un bébé avec un régime végétalien, cela devrait être fait sous la surveillance régulière d’un médecin et d’un expert en diététique et les mères devraient recevoir et suivre des conseils nutritionnels »

L’association espagnole de pédiatre, c’est elle aussi positionnée en faveur d’une alimentation omnivore ou au minimum ovo lacto vegétarienne.

L’académie Polonaise des sciences a elle aussi statué en 2019 que :

“Le végétalisme et les formes légères de végétarisme excluant la viande ne doivent pas être utilisés dans l’alimentation des nourrissons et des jeunes enfants car ils peuvent nuire à leur développement. Ils ne sont pas non plus recommandés pour les enfants plus âgés, les adolescents, les femmes enceintes qui allaitent et les personnes qui travaillent dur physiquement, car dans ces cas, il est beaucoup plus difficile de composer une ration journalière complète en fonction des besoins de l’organisme et des carences ayant des effets indésirables sur la santé peuvent facilement se produire.”

“Les formes légères de végétarisme, utilisées périodiquement par les adultes, en particulier ceux qui mènent une vie sédentaire, sont bénéfiques pour la santé et réduisent le risque de développer des maladies chroniques liées à l’alimentation, telles que l’obésité, le diabète insulino-dépendant, les maladies cardiovasculaires, les cancers colorectaux, les caries dentaires, les calculs biliaires.”

Logo de l'Autorité de sécurité alimentaire d'Irlande

Récemment, la food safety of Ireland a publié des recommandations concernant les seniors, les invitant à consommer plus de protéines d’origine animale ce qui va à l’encontre des affirmations véganes…

« Des protéines de haute qualité pour stimuler les protéines musculaires: Les personnes âgées en bonne santé devraient avoir une alimentation plus riche en protéines – des aliments tels que la viande de volaille, le poisson, les produits laitiers et les œufs. »

Cette liste est loin d’être exhaustive et sera complétée au fur et à mesure des positions toujours plus nombreuses en défaveur du véganisme pour tous.

On est loin du mythique consensus dont parlent souvent les vegans…

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