Empathie…Vraiment?

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Les vegans aiment se penser empathiques face aux vilains carnistes qui seraient des égoïstes mangeurs de cadavres ne pensant qu’à leur plaisir gustatif…
Evidemment, cela nous fait tous sourire…

Mais cette supposée empathie dont ferait preuve les vegans (et pas nous) n’est pas en réalité de l’empathie… Désolé pour tous les vegans qui ont ajouté le terme Empathie à leur pseudo facebook….

La définition de l’empathie est simple : c’est la capacité de s’identifier à un individu (humain ou animal) dans ce qu’il ressent.

Et c’est là que les vegans font une erreur fondamentale !!!

Je vais tenter de simplifier au maximum, parce que je me suis aperçu au grès de mes discussions avec des vegans, que c’est une notion qu’ils ne comprennent absolument pas.

Quand on regarde un animal dans un élevage que se passe t-il? A quoi pense -t-on?

Certains (dont les vegans et certains végétariens ) peuvent penser au fait qu’il va se faire tuer et qu’il sera mangé. Cela peut les rendre triste (ce que je peux tout à fait comprendre, je ne connais personne que cela réjouisse).
D’autres et c’est mon cas, ne voient qu’un animal qui profite de l’instant, même si nous savons parfaitement ce qui l’attend… Nous n’avons pas attendu les vegans pour savoir que notre viande venait d’un animal…

Mais la question qu’il faut se poser est : l’animal sait il qu’il va mourir et surtout est-il malheureux?

Et la réponse à ces deux questions est non !
Comment pourrait il savoir qu’il va mourir dans un abattoir, notion typiquement humaine? Il n’a aucun moyen de le deviner.

Les vegans se mettent à la place de cet animal en supposant (à tort) qu’il sait qu’il va mourir et surtout, en étant convaincus (parce qu’ils ont vu des vidéos au lieu d’aller au contact des animaux) que les animaux sont malheureux et souffrent… Et ils prennent cela pour de l’empathie….

Or l’empathie ne peut pas s’appliquer dans ce cas parce que l’animal n’a pas conscience qu’il va mourir dans quelques mois ou quelques années et qu’il n’est pas malheureux.

L’animal qui est dans son pré ou même dans son élevage enfermé (je reviendrais sur ce cas plus loin) n’a aucun moyen de deviner le futur. Il n’a pas accès à ce niveau de connaissance qui est réservé à l’humain. Il profite donc de l’instant présent et du fait qu’il a accès à de la nourriture, de l’eau, un abri, des soins…
Et même si sa vie sera courte (ça il ne le sait pas non plus, nous oui) il ne fait que profiter.

De quel droit devrions nous décider qu’ils n’ont plus le droit de naitre?
N’est ce pas une forme d’égoïsme pour soulager la propre souffrance des végans?

si les animaux parlaient…

Un animal n’a pas les mêmes besoins ni attentes qu’un humain et le bien être animal a été établit selon 5 principes universellement reconnus.
Ces 5 principes ont été énoncés par le Farm Animal Welfare Council en 1992. Ils sont repris dans la définition du bien-être animal de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et font aujourd’hui référence dans le domaine.

  • Absence de faim, de soif et de malnutrition,
  • Absence de peur et de détresse,
  • Absence de stress physique ou thermique,
  • Absence de douleur, de lésions et de maladie,
  • Possibilité pour l’animal d’exprimer les comportements normaux de son espèce.

Dans l’immense majorité des élevages, ces 5 principes sont respectés même si cela ne correspond pas à nos standards d’humains.

En ce qui concerne les élevages industriels, nous sommes tous d’accord pour préférer voir des animaux en plein air (j’exclu la barbarie des élevages en batterie, heureusement en voie de disparition), il ne faut pas oublier que les animaux de ces élevages sont nés dans cet environnement. Ils ne connaissent pas l’existence de l’extérieur. Nous trouvons cela triste parce que nous avons la conscience qu’ils sont privés d’extérieur, mais eux, n’ont pas cette conscience… Ils ne connaissent rien d’autre, c’est la norme pour eux….

D’ailleurs quiconque a déjà récupéré des poules de réformes confirmera qu’elles ne veulent pas sortir les premiers jours, préférant la sécurité du poulailler…

A titre personnel, je n’affectionne pas ce genre d’élevages qui est néanmoins la réponse à une demande croissante de produits moins chers. Je consomme le plus possible de plein air, pas seulement pour des questions d’éthique mais également pour des questions de qualités nutritives.
Et il y a de plus en plus de labels qui garantissent un bien être animal.

Et des consommateurs qui changent leurs habitudes seront toujours plus efficaces qu’une poignée de vegans sans aucun effet sur la consommation de viande comme nous l’avons déjà vu….

la consommation de viande croit deux fois plus vite que la population

Si on veut se placer au niveau d’un animal, il faut faire abstraction de ce que nous savons et qu’ils ignorent. Pas si facile…

C’est une notion fondamentale pour comprendre les différences de perception entre les omnis et les vegans.
L’empathie n’a rien à voir la dedans…

Et le problème qui découle de cette erreur, c’est que les vegans préfèrent pour certains abolir l’élevage (et ainsi empêcher de naître des milliards d’animaux), parce qu’ils jugent que ceux ci souffrent (alors qu’en réalité, ce sont les vegans qui souffrent de ne pas supporter qu’on puisse tuer un animal).

Comme déjà évoqué dans un article, s’octroyer le droit de naître ou ne pas naître, fait d’eux des ultra spécistes.

Sous couvert de pseudo empathie, les vegans sont finalement les pires spécistes.

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