Lynchage numérique d’une chasseresse et conflit d’intérêt à la MSA

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Le 22 septembre dernier, Amélie Peria, une jeune chasseresse prend un selfie alors qu’elle se trouve en forêt sur son poste de chasse. Elle rédige en quelques instants un texte ou elle revendique son attachement à la chasse et à ses valeurs rurales, puis publie le tout sur son profil personnel.

A peine publié, son texte rencontre un franc succès. Il est d’abord partagé par ses homologues et amis chasseurs, ensuite par de nombreux acteurs du monde rural qui connaissent parfaitement l’utilité de cette pratique, et tombe ensuite entre les mains de militants Vegans. Ces derniers diffusent en masse sa publication sur les groupes animalistes (6500 partages) et tentent d’obliger Amélie à la retirer. La jeune fille fait face avec courage à ses détracteurs, et refuse de céder au chantage. Alors se produit un véritable lynchage numérique : sa publication reçoit 10 000 commentaires en moins de 48 heures, parmi lesquels des milliers d’insultes et menaces en tout genre.

Elle reçoit également sur sa messagerie privée de nombreuses menaces de mort, de torture et de viol, comme on peut on trouver sur de nombreuses autres pages de jeunes chasseresses dont voici un triste exemple.

Les militants anti-chasse somment Amélie de révéler son adresse pour pouvoir la diffuser publiquement afin qu’un maximum de « militants » se rendent à son domicile pour en découdre. Ils la menacent ensuite, en cas de refus, d’avoir recours si nécessaire à des hackeurs.

Des chasseurs et des ruraux viennent à sa rescousse et affichent leur soutien à la jeune femme, qu’ils tentent de défendre de leur mieux. Chaque message de soutien est immédiatement accueilli par des bordées d’insultes, toutes plus violentes les unes que les autres.

Parmi les milliers de harceleurs numériques, un activiste Végan Fréderic Gauthier s’illustre notablement. Croyant identifier un de ses contradicteurs comme étant un agriculteur, il menace de retrouver ses coordonnées à partir de son simple nom.

Pour étayer ses propos, il publie plusieurs captures de l’écran de son ordinateur où on voit apparaître le logo de la MSA (Mutuelle sociale agricole), le régime de protection sociale obligatoire des agriculteurs. Comme on peut le voir sur la capture d’écran ce dernier se vante même de pouvoir avoir accès dès son retour de vacances aux moindres détails de sa vie : adresse, prestations familiales, retraites, santé, déclaration fiscale…

Notre homme, décidément très en verve, ironise sur les suicides d’agriculteurs qu’il trouve « plus fragiles qu’avant », et dénonce pèle mêle une prétendue propagande des syndicats agricoles comme la FNSEA, et les mauvaises décisions des conseils d’administration de la MSA.


Indignés, plusieurs internautes entreprennent immédiatement de rapides vérifications sur internet : l’homme travaillerait bien à la MSA.

L’un d’eux contacte donc par téléphone la direction de la MSA Bourgogne qui se montre particulièrement embarrassée puisque Fréderic Gauthier est bien employé par cet organisme, et est effectivement en vacances. Au-delà de l’abominable harcèlement numérique subi par Amélie Peria, et de l’évidente nécessité de mettre un terme à ce type de pratiques sur les réseaux sociaux, cet épisode pourrait expliquer comment certaines associations parviennent à obtenir des informations sensibles à propos des exploitations agricoles. La présence d’activistes animalistes au sein de certains organismes (MSA, Crédit agricole, Groupama) est particulièrement problématique et représente un évident conflit d’intérêt. Cela pourrait entre autres retarder le traitement de certains dossiers, voire mettre en danger la pérennité des exploitations concernées sans même imaginer le plaisir que cela doit procurer à ce genre de personnage quand il fait semblant de porter une oreille attentive aux cotisants éleveurs dont il a la charge. Un dossier de plus pour la fameuse cellule Déméter !

En attendant, espérons que les auteurs de ces messages odieux seront sanctionnés par la justice, et que Mr Fréderic Gauthier aura des explications convaincantes à fournir à sa direction à son retour de congé… Affaire à suivre.

Pour finir, nous souhaitons à Amélie de retrouver une vie normale le plus rapidement possible, même si de nombreux messages d’insultes ont été retirés depuis la parution d’un article à son sujet sur le magasine chassons.com, elle continue d’en recevoir de nouveaux à chaque publication sur son compte Facebook.

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