Souffrance animale : Génèse d’un mythe

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Le véganisme et l’anti-spécisme refusent, à juste titre, la violence et la souffrance animale. Je ne m’avance pas trop en affirmant que c’est le cas de la très large majorité des individus au-delà même du cercle infiniment petit des animalistes.

Je suis souvent frappé par la méconnaissance totale du monde de l’élevage par les vegans. Leur vision de l’élevage est totalement caricaturale.
J’ai cherché à comprendre d’où vient cette vision biaisée car c’est la base qui rend toute discussion impossible avec eux.
Ils pensent, à tort, qu’aucune forme d’élevage ne peut rendre les animaux heureux et que par conséquent, il vaut mieux que ces animaux ne naissent pas (spécisme !).
Dès lors que l’on consomme des produits d’origine animale nous serions donc complices de barbarie.

La première raison de ce décalage est, me semble t- il, que la très grande majorité des anti-spécistes est citadine et méconnaît totalement le monde rural. Ils se forgent donc une opinion en se basant sur des vidéos « choc » et non pas sur du réel. Or on peut faire dire ce qu’on veut à des images sorties de leur contexte…
L’analyse du vote du parti animaliste aux européennes de mai 2019 montre que ce parti réalise ses meilleurs scores dans les zones les moins denses en élevages. Là où au contraire la densité d’élevage est élevée, son score est au plus bas. Cette corrélation n’est pas un hasard mais cela n’explique pas tout. Tous les citadins ne sont pas animalistes, loin de là.

Je suis également persuadé (et il suffit de lire leurs publications) que les vegans ont des prédispositions à l’hypersensibilité (voire à la sensiblerie) qui les empêchent de faire preuve d’esprit critique face à une vidéo ou une publication qui va dans le sens de leur sensibilité. Cela expliquerait pourquoi contrairement à la plupart des personnes, ils ne prennent pas le temps de vérifier ce qu’ils partagent ou visionnent.
Je suis pour ma part une personne plutôt considérée comme sensible, émotive, empathique mais je suis totalement hermétique au discours sur la souffrance animale car je sais que ce qui circule sur les réseaux sociaux n’est pas la réalité, mais des dérives mises en lumière et présentées comme étant la norme.

Mais d’où vient cette vision caricaturale ?

Les 5 principes du bien-être animal :
Avant tout, il me parait important de rappeler quels sont les 5 principes du bien être animal. Ces 5 principes ont été énoncés par le Farm Animal Welfare Council en 1992. Ils sont repris dans la définition du bien-être animal de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et font aujourd’hui référence dans le domaine.

  • Absence de faim, de soif et de malnutrition,
  • Absence de peur et de détresse,
  • Absence de stress physique ou thermique,
  • Absence de douleur, de lésions et de maladie,
  • Possibilité pour l’animal d’exprimer les comportements normaux de son espèce.

Il est intéressant de faire ce rappel car les animalistes transposent le bien être humain aux animaux, leur attribuant nos réactions et notre mode de pensée. C’est ce qu’on appelle l’anthropomorphisme. Ils se mettent à la place de l’animal mais en conservant nos besoins d’humains, nos réactions et notre façon de penser (et en oubliant que les animaux n’ont aucune possibilité de deviner le sort qui les attend). Un animal élevé profite de l’instant présent sans n’avoir aucune possibilité de deviner qu’il finira dans une assiette….
Un animal n’a tout simplement pas les mêmes besoins que nous. Et quand ses 5 besoins sont assurés, le reste n’est que superflu.

Enfin, il est important de rappeler qu’en matière d’élevage et de bien-être animal, il y a des règles européennes et françaises (voir page 58 et suivantes pour ceux qui veulent plus de détail). Consulter la réglementation en vigueur est un moyen de mettre en évidence les mensonges dans les vidéos qui circulent…

Les animalistes reprochent souvent que dans les élevages industriels les animaux sont serrés (je mettrai de côté les élevages en batterie et en cage), je fais plutôt référence à des élevages du type la ferme des 1000 vaches… Mais ont-ils seulement observé le comportement des bovins dans un prés? Ils sont très souvent collés les uns aux autres (sentiment de sécurité). Je ne défends pas ce type d’élevage, j’ai un préférence marquée pour les animaux élevés en plein air, non seulement pour des questions de bien être mais également de qualité nutritive liée à leur alimentation naturelle…

Il en va de même pour les poules… J’ai la chance d’habiter une région où il y a de très nombreux élevages de volailles de plein air, et je suis à chaque fois frappé de les voir agglutinées…
Même mes 3 poules ont tendance à rester les unes contre les autres alors qu’elles ont tout l’espace qu’elles veulent….
Ce sont des animaux dits grégaires….

La souffrance animale, une réalité ?

Les vegans visionnent en continu des documentaires horribles tels que Earthlings ou Dominion ou des vidéos manipulées (nous verrons plus loin pourquoi) par des associations comme L214.Mais ces documentaires horribles, représentent ils la réalité de l’ensemble de ce qui se passe dans les élevages et notamment les élevages français qui n’ont rien à voir avec les fermes d’engraissements américaines (feeds lots) qui servent de décor à ces documentaires ?

En premier point il faut savoir que si les ceux qui sont à l’origine de la propagande vegane prennent constamment l’exemple des Etats Unis pour bâtir leur argumentaire, ce n’est pas un hasard. L’élevage et les conditions d’abattage n’y sont pas réglementés comme c’est le cas chez nous. Certaines pratiques tolérées aux US sont tout bonnement interdites en France et en Europe….


Earthlings réalité ou manipulation ?

Je ne traiterai que de la partie élevage et abattage car c’est le propos de cet article. De plus, disserter sur des pratiques interdites en France, ne me parait guère d’intérêt….Je ne prendrais que quelques exemples pour ne pas perdre trop de lecteurs en route mais cette vidéo est un vrai concentré de manipulations basées sur de vieilles vidéos 100% US à mille lieux de nos pratiques…
La première chose qui me frappe en visionnant ce « documentaire » est la qualité de l’image…. Personne ne semble se poser la question sur les dates des images dans ce film, le format 4/3 et la qualité VHS laissent penser à des pratiques plus en vogue actuellement…. Or on sait qu’en matière de bien être animal, la réglementation évolue (y compris aux USA) pour justement tenter d’empêcher que certains éleveurs peu scrupuleux (minoritaires) ne fassent passer leur profit au détriment du bien être animal (nous verrons aussi plus loin que c’est un non sens pour un éleveur).Pourquoi utiliser des images aussi anciennes si ce n’est l’impossibilité d’en avoir des récentes ? Pourtant aujourd’hui, il est beaucoup plus facile de voler des images que dans les années 80-90…
Ces images soit disant volées, me laissent perplexe. Quiconque a eu un camescope dans les années 90 sait que cela ne passe pas inaperçu… Or dans la plupart des vidéos, la personne qui commet un une violence sur animal le fait face caméra….Doit-on les croire sur parole quand sans preuve ils affirment sur la base d’une vidéo que cela représente les pratiques habituelles de l’élevage ? Pour un citadin la réponse n’est pas si évidente, pour une personne vivant à la campagne entourée d’élevage la réponse est évidemment non…Le principal défaut de ce film (tout comme Dominion) est donc qu’il présente certaines pratiques industrielles comme étant la norme en élevage ce qui est totalement faux. Il suffit d’avoir déjà visité des élevages pour s’en convaincre.
Ce film reprend les arguments classiques de « Libération animale » sans faire de subtilité ni dans la nuance. Il alterne images d’esclaves, de juifs déportés, de membres du Klu klux klan avec des images d’animaux en cage. Le but est d’émouvoir pour empêcher la réflexion, une tactique de manipulation plus que connue. Suggérer que le traitement réservé aux animaux est le même qu’aux esclaves, aux juifs….Mais comparer l’holocauste, l’esclavagisme, le racisme, ou le sexisme avec l’élevage n’a évidemment aucune pertinence pour une personne censée et encore plus pour celles et ceux qui ont déjà visité un élevage et rencontré des éleveurs…

L’élevage n’est rien de tout ça. L’éleveur prodigue soins, nourris ses bêtes, leur offre des conditions de vie en échange de lait, de miel, de laine ou il est vrai, de la vie pour leur viande. Les éleveurs ne comptent pas leurs heures pour leurs bêtes…. Pour un éleveur, bien traiter ses animaux est fondamental. Le but est d’amener l’animal dans les meilleures conditions sanitaire possible pour en tirer le meilleur. L’élevage est contrôlé, régit par des normes qui évoluent régulièrement… Se nourrir est un besoin vital, le racisme, le sexisme, l’esclavagisme, ne sont rien d’autre que l’expression de la bêtise de certains humains.
Les camps d’exterminations n’avaient rien de camp d’engraissement, bien au contraire… L’esclavagisme non plus…Tuer un animal pour s’en nourrir ne pose aucun problème pour la très large majorité des personnes, ce qui importe c’est que pendant sa vie, il ait eu des conditions de vie agréables, c’est pourquoi en ce qui me concerne, je bannis le plus possible tout ce qui provient d’élevage de batterie, ou d’élevages où les animaux n’ont pas accès à l’extérieur. Pour la volaille et le bœuf c’est facile, pour le porc, nettement plus compliqué, même si les choses changent avec l’essor de l’élevage porcin de plein air.
Même dans ces élevages que je cautionne pas, les animaux ne sont pas maltraités, qu’ils ne soient pas épanouis est une autre chose.

Je préfère que ces animaux aient une vie même courte que pas de vie du tout, ce que leur propose les animalistes. Même les formes intensives comme la ferme des 1000 vaches n’ont rien à voir avec ce que l’on voit dans les vidéos de propagande animaliste…. L’ambiance musicale bien choisie est également là pour influencer …

En ce qui concerne l’élevage bovin très présent dans Earthlings, il suffit d’ouvrir les yeux quand on voyage sur les routes (y compris aux USA)…. A profusion, nous voyons des élevages bovins de plein air, où tout le monde peut constater à quel point la vie des animaux est paisible….
Plus de 90% du cheptel de bovins laitier a accès aux pâturages. Concernant les races à viande, c’est 100% des vaches qui pâturent.

Stress et souffrance : un non sens économique
Même les pires forment d’élevages ne maltraitent pas les animaux. C’est un non sens absolu car le stress et la souffrance altèrent de façon prouvée la qualité de la viande et la productivité (œufs, lait).Bien sûr il existe des formes d’élevages qui ne rentrent pas dans l’ensemble des critères de bien-être animal. Les élevages en batterie pour les poules vont être heureusement interdits. Seuls les industriels pourront encore continuer à acheter des œufs produits de cette façon. Boycottons les produits industriels et ses formes d’élevages disparaîtront.
En 2018, plus de 42 % des poules pondeuses étaient dans des élevages bio, de plein air ou au sol contre 37 % en 2017 et 33 % en 2016.

Le sexage des poules lui aussi est en mouvement, j’ai déjà eu l’occasion de faire un sujet dessus. Des nouvelles techniques permettent de ne plus tuer les poussins mâles par une sélection avant éclosion, également plus économique que l’élimination des poussins.

Pourquoi les vegans font ils la distinction entre agriculture industrielle et agriculture raisonnée et ne font pas cette même distinction avec l’élevage (si ce n’est que cela rend caduque leur argumentaire)?

Ce n’est pas l’agriculture qui pose problème mais certaines formes d’agriculture industrielle…
Ce n’est pas l’élevage qui pose problème mais certaines formes d’élevages industriels.

Doit-on priver de vie l’ensemble des animaux élevés en plein air alors que le problème concerne seulement certaines formes d’élevage ? La réponse est évidente….

Les mensonges de Earthlings et Domnion

Les bovins :

Les abattoirs…
On commence évidemment par des images d’abattoirs… Comme si les techniques d’abattages n’avaient pas évolué en plus de 20 ans en ce qui concerne Earthlings….
On voit des animaux qui semblent conscients quand on les pend, qui ont les pattes qui s’agitent… Cela impressionne, et c’est volontaire….
Ce même type d’images se trouvent fréquemment dans les vidéos de L214, elles sont faites pour choquer.
Mais ces mouvements sont bien connus des scientifiques. Ce sont des mouvements réflexes spinaux myotatiques et nociceptifs déconnectés de toute activité cérébrale. On peut définir un réflexe spinal comme une réponse involontaire à un stimulus donné et qui passe par la moëlle épinière et non pas par le cerveau.
Un réflexe myotatique, c’est la contraction réflexe d’un muscle qu’on étire. Ce mouvement réflexe perdure plusieurs heures après la mort…
Un réflexe nociceptif fait intervenir des récepteurs appelés nocicepteurs (des capteurs) chargés d’envoyer des messages de protection de l’intégrité du corps.

Un message réflexe spinal (donc déconnecté du cerveau) est envoyé aux muscles puis dans un second temps un message gradué de sensation pouvant aller jusqu’à la douleur est envoyé au cerveau.. Ce qui explique que quand on se brûle, on ressent seulement la brûlure après avoir retiré sa main…. Le fait de retirer la main est un réflexe, la douleur intervient en cas de défaut de réflexe (position empêchant le réflexe par exemple)…

Ces réflexes spinaux sont à l’origine de mouvements de réaction au moment de l’incision, mais ils sont déconnectés de toute conscience… Ce document vétérinaire destiné au abattoirs donne des indications claires sur ce point. Ces mouvements ne sont pas systématiques et varient en nombre d’une espèce à l’autre. Des associations comme L214 le savent parfaitement mais continuent de manipuler l’opinion publique qui bien évidemment n’a pas accès à ce niveau d’information permettant de décrypter ces vidéos faites pour impressionner…

Pour en savoir plus : ici.

La musique dramatique et les commentaires qui accompagnent sont là pour manipuler, choquer…. Faire croire que ses animaux sont découpés vivants… Qui peut croire cela ?

D’ailleurs la plupart des enquêtes conduites suite aux dénonciation de vidéos sont classées sans suite, comme l’explique Claire Lemaire, membre de la Société national des groupements techniques vétérinaires, qui pointe les images chocs de « mouvements extrémistes ».

« Nous recevons de plus en plus de signalements de personnes qui n’y connaissent rien à l’élevage. »


D’ailleurs, ces mêmes mouvements réflexes ont été constatés chez des humains en état de mort cérébrale jusqu’à 24 heures après la mort…
Une vidéo impressionnante est disponible . Ames sensibles s’abstenir (sur un enfant hélas).

« Certains des mouvements étaient spontanés, d’autres provoqués par le toucher, notamment celui de la paume de la main. L’électroencéphalogramme n’a, à aucun moment, montré un quelconque signe d’activité cérébrale. Il apparaît que ces mouvements ont pour origine des réflexes qui ont pour point de départ la moelle épinière. Le mouvement le plus saisissant pour les membres de la famille et le personnel soignant est sans doute  » le signe de Lazare « , ainsi nommé car il pourrait faire croire à une résurrection. Il se traduit chez certains patients en état de mort cérébrale par une série de mouvements qui durent quelques secondes et qui surviennent soit spontanément, soit juste après le débranchement de l’assistance respiratoire.  » Cela commence par un étirement des bras, suivi par le fait que les bras croisent ou touchent la poitrine et retombent finalement le long du torse. Il ne s’agit que d’un réflexe spinal, mais qui a de quoi effrayer celui qui l’observe « 

Les services des abattoirs ont d’ailleurs toute une liste précise de contrôles à faire pour évaluer l’état de conscience d’un animal sur le point d’être découpé, car un animal qui bouge n’est pas un signe de conscience… J’ai moi-même expérimenté cela sur plusieurs de mes poules que j’ai dû tuer pour abréger leur souffrance suite à une infection par des parasites….

Que des dérives existent dans les abattoirs est possible, mais ce n’est pas la consommation de viande qui est à remettre en cause dans ce cas. Là encore, c’est l’industrie et ses cadences qui peuvent conduire à des manquements. Heureusement, des alternatives existent. J’ai déjà parlé des abattoirs mobiles et de l’abattage à la ferme en cours de déploiement en France. Ce mode d’abattage a la faveur des éleveurs car contrairement à ce que pense les vegans, ils ne voient pas partir leurs bêtes à l’abattoir de gaieté de cœur. Leur éviter le transport est leur assurer une mise à mort rapide sans dérive est fondamental…
Et plus récemment, le gouvernement planche sur la réouverture d’abattoirs publics pour s’affranchir de l’abattage industriel et la dépendance à certains groupes industriels qui imposent leurs conditions.

Le marquage au fer :
Aujourd’hui en tout cas en France, on utilise le marquage à froid indolore comme le rappelle Étienne agri youtubeurre spécialisé dans le démontage des intox végans en matière d’élevage.
La France n’est pas le Far West qui marque le bétail à coup de fer rouge….

L’écornage :
Là aussi, une vérification s’impose… En France, comme l’explique Amélie Legrand, responsable agroalimentaire à l’association CIWF France (Compassion in world farming), l’ébourgeonnage est aujourd’hui la pratique majoritaire et se pratique dans la « quasi-totalité des élevages français ». L’ébourgeonnage est une technique indolore qui se pratique sur les bourgeons des cornes….

Et dans les cas où l’écornage doit être pratiqué sur des adultes, il est réalisé sous anesthésie contrairement à ce qui est annoncé dans ces vidéos…. Pour les courageux qui ont lu la réglementation en vigueur (voir en tout début d’article), le sujet de l’écornage est parfaitement réglementé…

Ces documentaires ne sont donc en aucun car un reflet de ce qui se passe en France et en Europe mais malgré tout ils reviennent fréquemment dans la bouche des vegans…

Les porcs :

Tout d’abord, il me semble utile de joindre la réglementation en vigueur d’élevage porcin en France.
Même si l’élevage porcin est l’un des moins vertueux des élevages en matière de bien être animal de part la proportions d’élevage confinés, il y a néanmoins des réglementations pour favoriser le comportement naturel des porcs (cinquième principe du bien être animal).

Caudectomie (ablation de la queue) :

D’abord il faut en comprendre la raison…. A l’état naturel (ou semi liberté) les porcs se battent pour l’accès à la nourriture et pour la hiérarchie sociale, occasionnant des blessures. C’est pourquoi les porcs sont compartimentés en petits groupes.

Mordiller et mordre sont des comportements naturels chez le porc :
• associés au comportement social et exploratoire du porc, qui recherche des contacts physiques avec ses congénères ou des substrats à manipuler et à mâchonner.
• associés à des épisodes agressifs, lors de la mise en place de la hiérarchie dans le groupe ou pour accéder à des ressources convoitées. Le cannibalisme est une étape supplémentaire qui concerne une situation où un ou plusieurs porcs vont être mordus sévèrement. Le cannibalisme s’exerce majoritairement sur la queue des animaux et on parle dans ce cas de caudophagie. Les morsures peuvent concerner d’autres parties du corps : oreilles, flancs, membres, et l’on parle plus généralement de cannibalisme.

Le but de la caudectomie est donc d’éviter des souffrances futures, des infections, voire la mort et surtout de prévenir les comportements agressifs par amplification des morsures. Un mal pour un bien…

Néanmoins, la caudectomie est réglementée et n’est pas autorisée de façon systématique. Des mesures préventives de la caudophagie doivent être prises et seulement en dernier recours la caudectomie est autorisée. Si la caudectomie est douloureuse, elle l’est moins que des morsures à répétitions pouvant entraîner des infections très douloureuses.
A titre informatif pour les vegans qui aiment bien cette phrase anthropomorphique « vous aimeriez qu’on vous fasse la même chose » la circoncision rituelle est traditionnellement effectuée sans anesthésie chez les jeunes garçons malgré la douleur. Fort heureusement en France elle tend à disparaître pour des circoncisions sous anesthésie à l’hôpital.

Le rognage des dents chez les porcelets….
Rien de plus émouvant que de voir un petit cochon qui se débat alors qu’on lui coupe les canines… Là encore si on est dans l’émotion, on oublie qu’une dent n’est sensible que si on atteint la partie innervée !

C’est pourquoi le rognage des dents ne doit pas atteindre la partie innervée. Tout saignement est signe d’un rognage raté.

Le rognage est donc indolore et les cris du porcelet n’ont rien à voir avec la douleur….

Les porcelets se débattent ainsi même quand on les attrape sans rien leur faire (les animaux ne sont pas des peluches). Pratiquement 90 dB lorsqu’on les manipule…Source


Celles et ceux qui comme moi ce sont déjà cassé un bout de dent (pour ma part un coup de genou au Karaté) savent que c’est indolore tant que cela ne touche pas la partie innervée.
C’est d’autant plus vrai sur une dent de lait….Nous sommes donc en flagrant délit de manipulation....

La castration reste effectivement encore un problème car le coût d’une intervention anesthésiée est trop chère pour la filière premier prix (là encore le problème n’est pas l’élevage en tant que tel, mais l’industrie poussée par les consommateurs qui ne veulent pas payer le juste prix).
Mais des alternatives sont en cours comme la recherche génétique pour identifier les espèces ne dégageant pas de mauvaises odeurs si elles ne sont pas castrées (la raison de la castration) ou la détection précoce des sujets à risques pour écarter cette viande de certaines filières.

Ebouillantage et épilation :
Dans Earthlings, on voit des porcs plongés dans de l’eau bouillante pour enlever les poils. Le narrateur précise qu’à ce stade ils sont égorgés (et donc vidés de leur sang) mais que certains bougent encore… Là encore, ce sont des réflexes spinaux nociceptifs qui font réagir l’animal puisque à ce stade là ils sont vidés de leur sang donc en incapacité de vivre…

Plus c’est gros plus ça passe.… Il faut vraiment être crédule….

La volaille :

Evidemment, le choix du type d’élevage pris en exemple n’est pas anodin. Ce qui se fait de pire et qui tend à disparaître en France comme nous l’avons déjà vu plus haut.

Le débecquage :
15 secondes de recherche permettent de vérifier qu’en France, cette pratique est très réglementée et ne peux pas être réalisée par les éleveurs et les ouvriers agricoles. Seul un personnel qualifié est autorisé et sous certaines conditions bien définies…

Violence :
il faut être naïf pour croire que les éleveurs se comportent comme cela en frappant leurs animaux. Personnellement je doute vraiment de ces images car frapper une volaille revient à la tuer et par conséquent pour l’éleveur à de la perte financière… Un animal maltraité sera craintif et aura un mauvaise croissance (de plus toute marque de maltraitance risque de faire battre l’agrément d’abattage de l’éleveur).

Abattage de la volaille :
On voit des volailles suspendues et la voix off nous indiquer qu’elles sont égorgées alors que visiblement elles sont conscientes.
Que dit la législation française ? Avant la mise à mort, les animaux doivent subir soit une anesthésie gazeuse ou une électronarcose.

D’éventuels mouvement réflexes de poules inconscientes suspendues sont possibles. Je les ai expérimentés sur des poules décapitées (pour abréger leur souffrance d’une maladie incurable). Bel exemple de réflexe myotatique…
Le problème est donc que les vegans se forgent une opinion sur un domaine dans lequel ils sont totalement ignorants uniquement en regardant des vidéos à charge, avec des images bien choisies, un montage anxiogène, faites pour toucher l’émotionnel. Les sujets les plus sensibles se laisseront manipuler tandis que les sujets plus rationnels prendront le recul nécessaire pour vérifier et ne pas se laisser avoir par des images biaisées.

Mais cela prend plus de temps pour se renseigner que de croire naïvement.

Les éléments de langage :
Tout est dans la démesure… Et après les vegans s’étonnent de n’être pas pris au sérieux….
Les abattoirs : des camps de la mort, même si tout est fait pour que les animaux meurent sans s’en rendre compte contrairement à l’agonie des camps de la mort…
Les élevages : des camps de concentrations… L’insémination artificielle : un viol….

On mangerai des cadavres… Comment dire… Une petite vidéo moqueuse pour expliquer la différence ?

A l’évidence, ils n’ont jamais vu une vidéo d’insémination artificielle qui laisse les vaches totalement indifférentes…. N’oublions pas que viol contient la racine de violence….

Une scène de viol selon les vegans….

Le lait serait du pus de vache…. C’est tellement idiot et ridicule…

FACT CHECKING d’une vidéo végan aux millions de vues sur l’élevage laitier !!

Le miel, du vomi d’abeille… Pathétique. Et là aussi, les vegans n’ont jamais mis les pieds dans une miellerie… Ils ignorent qu’une abeille ne s’arrêtent jamais de travailler. Elle produit sans discontinuer… Ce que prélève l’apiculteur n’est pas du vol, car les abeilles produisent en surplus. L’apiculteur doit juste s’assurer de leur laisser le nécessaire.
En échange du fruit du travail des abeilles, les apiculteurs offrent protection (la ruche) soins, nourriture (en déplaçant régulièrement les ruches qui permet au passage de polliniser la nourriture si chère aux végans…).
J’ai récemment fait une vidéo moqueuse sur le sujet…

Dialogue impossible

Il est donc totalement impossible de dialoguer de façon rationnelle car pour eux, élevage et bien être animal ne sont pas compatibles. Pourtant l’éthologie (science du bien être animal) est présent depuis de nombreuses années dans les élevages car comme déjà vu plus haut, la douleur et le stress sont négatifs pour la qualité de la viande ou la productivité….

C’est pourtant de là que tout part… Je respecte les végétariens car à la différence des vegans, ils n’ont pour la plupart pas cette vision biaisée de l’élevage…

Je respecte qu’on ne puisse pas manger de la viande, mais pas qu’on fasse de la propagande grossière, qu’on propage des absurdités pour défendre une idéologie pour vouloir l’imposer aux autres…

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