GES : le grand mensonge

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Comparaison des GES du transport et de l’élevage

Pour fêter l’arrivée dans nos rangs de David de l’excellente chaîne Youtube Santedefer, nous avons choisi de rediffuser sa vidéo traitant des GES.

Dans cette dernière, il revient sur la comparaison de deux études : une réalisée par la FAO à propos de l’élevage et l’autre par le GIEC relative aux transports. Cette comparaison amène régulièrement les détracteurs de l’élevage à affirmer que celui-ci est le secteur le plus polluant, bien devant celui des transports. Or nous allons voir que cette comparaison n’a rien de pertinent.

Une ACV VS. un bilan

Avant de vous laisser déguster cette vidéo, nous voudrions revenir sur un point quelque peu technique abordé de façon sommaire par David.

La méthode la plus pertinente pour mesurer l’impact en GES d’un objet s’appelle l’ACV (Analyse Du Cycle De Vie). Pour vous donner un exemple concret, si on désire calculer l’impact en GES de votre téléphone portable, il conviendra de cumuler sur une durée définie (correspondante à sa durée de vie) l’émission en GES de la matière première qui le constitue, de l’énergie nécessaire à sa fabrication, de l’énergie nécessaire à son utilisation pendant cette durée, mais aussi de l’énergie nécessaire à l’extraction des matières premières, leur acheminement, sans oublier sa destruction etc… cette méthode prend donc en considération tous les éléments intervenant dans la fabrication, l’utilisation et la destruction de l’objet étudié. Cette méthode de calcul est celle qui a été utilisée par la FAO dans son estimation des émissions de GES imputables à l’élevage.

De son côté le GIEC s’est uniquement intéressé aux émissions de GES issues de la combustion du carburant nécessaire au transport durant une période donnée. Une ACV relative au transport prendrait en compte la fabrication l’utilisation et la destruction des véhicules, routes, infrastructures, l’extraction la transformation et l’acheminement du carburant.. etc…

Mais parle-t-on de la même chose?

Un autre point dont on ne parle pas au sujet de cette comparaison et qu’il semble important de soulever, concerne la nature même de ces GES.

D’un côté nous avons le CO2 intervenant dans le cycle naturel (cf ce document) de l’autre celui libéré par la combustion du carbone fossile emprisonné depuis des millions d’années. Là encore la comparaison ne semble que peu pertinente.

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